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Le monde grec

Problématique : La Grèce archaïque est composée de multiples cités-états, en  quoi la culture grecque est la base et l'unité du monde grec à cette époque ?

 

pages 26 à 43 du livre

I. L'organisation du monde grec

   A. L'extension de la civilisation grecque

Problématique : Où  et comment s'est étendue la civilisation grecque ?

à l'aide de ces documents, vous devez définir où s'étend la civilisation grecque, sous quelle forme et grâce à quel moyen.

B. La cité-Etat

Problématique : Quelle est l'unité de base de la civilisation grecque ?

La cité-Etat est la base et l'unité de la civilisation grecque. Vous devez savoir de quoi est composé une cité-Etat.

C. La colonisation de Cyrène

Problématique : Par quel moyen s'étend la civilisation grecque ?

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Située en Libye, Cyrène est fondée en 631 av. J.C. par le roi Battos. Poussés par la sécheresse et sur l'ordre d'Apollon, 200 colons quittent leur cité Théra.

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Le serment des fondateurs de la colonie de Cyrène

 

              "Puisqu'Apollon a ordonné à Battos et aux Théréens [= habitants de Théra] de coloniser Cyrène, il est décidé que les Théréens enverront en Libye Battos comme fondateur et roi ; que les Théréens s'embarqueront pour l'accompagner ; qu'un fils sera choisi dans chaque famille. Si les colons parviennent à assurer l'établissement de la colonie, que chacun perçoive un lot de terre ; si au contraire, ils n'y parviennent pas, après un délai de 5 ans, ils pourront revenir à Théra avec droit de cité. Celui qui refusera de s'embarquer, alors que la cité l'envoie, sera passible de mort.

Selon les termes du décret, ils ont échangé le serment, tant ceux qui restaient ici que ceux qui s'embarquaient pour aller fonder la colonie."

 

D'après une inscription de Cyrène gravée sur une stèle de marbre au IVe siècle av. J.C., traduction De F. Chamoux, La monarchie des Battaides, 1953.

pouvr voir des photos du site aujourd'hui :

http://whc.unesco.org/fr/list/190/gallery/

    On a vu précédemment que la civilisation grecque s'étend en créant de nouvelles cités-Etats : des colonies.

 

     A partir des documents vous devez être capable de raconter la fondation de la cité de Cyrène et son évolution.

petite aide : dans un récit d'histoire il faut un repère historique c'est-à-dire une date !

II. Une culture commune aux Grecs

A. Homère, l'Iliade et  l'Odyssée : des valeurs communes aux Grecs

Problématique : Pourquoi Homère est un élément de l'unité grecque ?

L'éducation des jeunes Grecs

 

"À l'école, les enfants grecs apprennent d'abord l'écriture, la lecture et le cithare […]. Lorsqu'ils sont sur le point de comprendre les mots écrits, avant même de savoir lire, ils sont gavés d'œuvres de grands poètes [comme Homère]. Lorsqu'ils sont assis en classe, ils doivent les réciter par cœur. Dans ces œuvres, ils rencontrent des avertissements, des descriptions, des louanges aux héros des temps passés, que les garçons ambitieux se doivent d'imiter."

 

D'après Platon (philosophe grec, V-IVe siècle av. J.C.), Protagoras.

 

 

Le Cyclope

Dans Contes et légendes : l'Odyssée collection Nathan de la page 69 à 79 (disponible au CDI)

 

         D'Ilion, le vent nous poussa au pays des Kikones.  Je pillai leur ville et les massacrai. Mais, au lieu de repartir tout de suite, comme je voulais, mes gens se mirent à ripailler[1], les fous !... Bientôt, les Kikones de l'intérieur des terres arrivèrent à la rescousse de leurs frères. Abandonnant les cadavres de six des nôtres, nous n'échappâmes à la mort qu'en reprenant la mer.

 

"Ensuite, une violente tempête nous dérouta : au large du cap Malée, pas moyen d'embouquer[2] le détroit, ni de gagner le port de Cythère ! Neuf jours les vents nous chassèrent et le dixième nous abordâmes chez les Lotophages. Ils offrirent aimablement du lotos[3],  leur seule nourriture, aux hommes envoyés en reconnaissance. C'est un fruit si doux qu'il fait tout oublier : ils ne voulaient plus repartir. Je dus les embarquer de force, les enchaîner dans leurs bateaux et je m'empressai de quitter ces parages, de peur que d'autres ne goûtent, à leur tour, au loto.

 

"De là, nous arrivâmes au pays des Cyclopes, des brutes sans foi ni loi : chacun fait la sienne. À quelque distance, il y a une petite île, peuplée seulement de chèvres sauvages. Nous y fîmes relâche et bonne chasse : neuf chèvres pour chacun des douze bateaux. Et, comme il restait du vin à bord, la journée se passa en festin. Le lendemain, laissant la flotte au mouillage[4] à l'abri de l'île, je gagnai la côte proche, avec mon seul navire. J'abordai près d'une caverne où vivait un de ces monstres, s'occupant de son petit bétail. Il n'avait pas l'air d'un homme, mais d'une vraie montagne. En débarquant, j'emmenai douze hommes d'élite. J'emportai une grande outre d'un vin fort et doux comme le miel… Dans la caverne, il n'y avait que des fromages alignés sur des claies, des agneaux et des cabris. Mes gens voulaient tout prendre et repartir. C'est moi qui refusai  -pourtant, nous aurions mieux fait !-, mais je voulais le voir. Il arriva et jeta son fagot avec un tel fracas que nous nous sauvâmes, terrorisés, au fond de la caverne. Il fit entrer ses bêtes, et ferma l'entrée en dressant un énorme rocher.

Puis, il nous aperçut :

"-étrangers, qui êtes-vous ? Des commerçants ou des pirates ?"

Nous étions terrifiés, mais je lui demandai l'hospitalité, au nom des dieux.

"-Es-tu niais, étranger, que tu me parles des dieux ? Les Cyclopes n'en ont rien à faire : nous sommes les plus forts !"

Saisissant à pleines mains deux de mes hommes, il les assomma contre terre : leur cervelle arrosait le sol en coulant. Il les déchiqueta, membre après membre, en les dévorant comme un lion : entrailles, chairs, os, moelles… Enfin, repu, il s'endormit.

 

"Que faire ? Lui planter mon épée dans le foie ? Nous étions morts d'avance : impossible d'enlever le rocher de l'entrée ! Dès l'Aurore, il prit encore deux hommes pour son petit déjeuner, et il partit, après avoir replacé le rocher. Je roulais la vengeance au gouffre de mon cœur.  Il avait là une massue, grande comme le mât d'un navire. J'en coupai un morceau que je taillai en pointe et mis à durcir au feu. Puis nous la cachâmes sous la paille qui jonchait le sol. Le soir, le Cyclope fit entrer toutes ses bêtes, et prit encore deux hommes pour son souper. Alors je m'approchai, tenant à deux mains une auge de vin noir :

"- Cyclope, bois donc d'un coup de vin, pour faire passer !"

Il vida l'auge d'un trait et en redemanda

"-Encore, sois gentil ! Et dis-moi ton nom, car je veux te faire un cadeau… Ce vin est une quintessence[5] de nectar et d'ambroisie !"

Trois fois, sans réfléchir, il vida l'auge cul-sec. Le vin lui montait à la tête. Je lui dis :

"-je m'appelle Personne

-Eh bien, pour te remercier, je mangerai Personne en dernier : ce sera mon présent d'hospitalité !"

Et il tomba à la renverse et se mit à ronfler. Alors, mettant le pieu au feu, nous fîmes rougir et, à plusieurs, nous le lui plantâmes au coin de l'œil : j'appuyais dessus et le faisais tourner. Le sang bouillonnait tout autour. Il poussa un hurlement de fauve et arracha le pieu de l'œil, pendant que nous fuyions. Il appela les autres Cyclopes, ses voisins. Ils accoururent.

"-Qu'est-ce qu'il y a Polyphème ? Quelqu'un te tue ?"

Il répondit, du fond de sa caverne :

"-Personne me tue !

-Si personne ne t'attaque, et que tu cries comme ça, alors Zeus te fait perdre la tête !... On n'y peut rien ! Prie le seigneur Poséidon notre père…"

Ils s'en allèrent. Lui, enlevant le rocher, s'assit en travers de l'entrée, pour nous prendre au passage quand nous sortirions… Pas si bête ! Sans bruit, en tressant l'osier qui lui servait de lit, j'attachai trois par trois ses robustes béliers, et, à chaque fois, sous celui du milieu, je suspendis l'un de mes hommes. Moi-même je m'agrippai à la toison du plus fort, sous son ventre. Et le Cyclope eut beau tâter la laine de ses bêtes, il ne pensa pas à nous chercher dessous ! Dès que nous fûmes un peu loin, nous courûmes, en emmenant les animaux, jusqu'à notre bateau. En fronçant les sourcils je fis taire les cris et les pleurs.

"-Embarquez les bêtes ! On appareille…" Puis je hélai le Cyclope :

"-Cyclope, il ne fallait pas t'imaginer que tu mangeais les compagnons d'un lâche ! Zeus et les autres dieux t'en ont récompensé !...

Redoublant la colère, il arracha la cime d'une montagne et nous la lança. Ce fut un tel remous que le bateau fur ramené à la côte. Mais, souquant[6] ferme, nous reprîmes le large, et, malgré mes compagnons qui voulaient me faire taire :

"-Si quelqu'un te demande qui t'a privé de ton œil et t'a rendu aveugle, dis que c'est le preneurs de villes, le fils de Laërte, Ulysse, l'homme d'Ithaque !"

Il se lamenta :

"-Misère ! Un devin me l'avait prédit ! Mais je m'attendais à un homme grand, beau et fort ! Et voilà que c'est un pas grand-chose, un rien du tout, un moucheron, qui m'a crevé l'œil après m'avoir abattu à coups de vin !... écoute, Poséidon, Maître de la Terre, puisque tu te vantes d'être mon père, fais que cet Ulysse, preneur de villes, ne rentre jamais chez lui, ou, si le destin lui fait revoir les siens, qu'il ne rentre qu'après bien des peines, après avoir perdu tous ses compagnons, sur un bateau étranger, et qu'il trouve encore des souffrances dans sa maison !"

De nouveau, il fit tournoyer un rocher, bien plus gros que l'autre, et le lança. Il nous manqua de peu, et nous gagnâmes l'île où nous attendaient les autres bateaux et nos compagnons. Une fois partagés, à la satisfaction de tous, les moutons du cyclope, je sacrifiai un agneau à Zeus aux sombres nuages, le fils de Cronos, mais il n'agréa pas l'offrande. Dès l'Aurore aux doigts de rose, je fis embarquer et larguer les amarres, et les rames frappèrent la mer grisonnante. Accablés, nous étions rescapés, mais nous avions perdu des compagnons.

L'exercice proposé en classe, est un travail d'écoute : l'histoire vous est racontée.

 

Soyez attentif pour à votre tour raconter en faisant un résumé avec des mots clés

 

Vous devez également bien comprendre que les valeurs développées dans l'Iliade et l'Odyssée par Homère, sont connues de tous les Grecs, cela marque bien l'unité de tous les Grecs.

B. L'unité religieuse grecque : le site panhellénique de Delphes

Problématique : Comment Delphes traduit l'unité religieuse grecque ?

N'oubliez pas de localiser et dater !

Identifiez les différentes activités que l'on fait dans le sanctuaire de Delphes.

A l'aide du plan du sanctuaire, trouvez la preuve que les Grecs viennent de partout pour honorer le dieu Apollon.

Qui est la Pythie et que fait-elle ?

Attention à ses oracles qui sont trompeurs !

un peu d'éthymologie :

Pan signifie tout ou tous en grec

Hellénistique signifie relatif aux Grecs

 

Alors que signifie panhellénique ?

Capacités connaissances : révisions

 

Je sais raconter la fondation de Cyrène

je sais raconter l'histoire d'Ulysse et du Cyclope

Je sais qui est Homère,  Apollon et la Pythie

je connais le vocabualire : cité-État, sanctuaire, panhéllenique, oracle

 

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